Gravity

Un film Intersidérant.

ALERTE SPOILERS DE NIVEAU 11

Oui, des fois, je tombe des nues au cinéma. Pour inaugurer cette rubrique, je parlerai de Gravity, et comme j'ai décidé que cette rubrique ne contiendrait que des critiques négatives, que ceux qui ont aimé Gravity et ont peur que leurs oreilles se mettent à siffler, s'abstiennent de lire. Parce que j'ai pas aimé. Mais alors pas du tout...

Comme le dit Alain Chabat dans Gazon Maudit : je suis déçu. Même aujourd'hui à H + 72, avec le recul.

Primo

Mon dieu quel début ! c'est trop je, je... WOW ! Les Russes (surement encore complètement torchés ces buveurs de patates !) qui tirent un missile sur un de leurs propres satellites, sans raison apparente alors que manifestement, à moins d'être des veaux, il savent qu'il y a des gens là haut... WOOHOO !
Les films américains qui débutent en mode "les Américains sont dans la mouise parce que les bêtes et méchants Russes ont fait n'importe quoi", eh ben okay, ça vaaaaaa maintenant, on sait que vous les aimerez jamais les Russes. On est en 2013, la guerre froide ça fait 20 piges que c'est fini. C'est peut-être con mais c'est des détails qui me parlent vite, moi. Je peux pas m'empêcher de me demander ce qu'on à voulu me dire à travers un plan, même si j'en ai pas l'air, je suis un analyste dans l'âme, en tout cas dans les films ou je sens que j'ai le temps d'analyser... Et attention je ne parle pas la contre les films contemplatifs, ou au rythme volontairement lent, car il y en a qui ont réussi à me fermer la gueule de bout en bout (L'Assassinat de Jesse James..., Barry Lyndon, Blade Runner, Hana-Bi, Drive, entre autres.) Ah oui et puis alors rayon détails/clichés à la con : au cas ou tu te serais paumé en route, TU SAIS que t'es dans la station chinoise au nombre de plans (au moins 7) sur des raquettes de ping-pong qui flottent... mais LOL des chinetoques !!


Deuzio

L'effet "La Ligne Rouge" : casting prestigieux dans un film de ouf, ou la plupart des têtes d'affiches apparaissent à peine 30 minutes à l'écran, tu le sens le bras dans ton cul ? Dans un film avec autant de personnages, ça finit par passer, dans un film avec deux personnages, merde les gars... merde.
Une fois avalée, ou pas, cette pilule, c'est quand même chiant de voir des personnages aussi creux, mention spatiale (woohoo !) à celui de Georges Clooney, le type blazé devenu comique relou, qui fait des blagues même quand c'est la grosse merde partout autour !! Quand on a des acteurs qui sont capables de si bien jouer, de te jouer TOUT CE QUE TU VEUX, leur faire jouer des situation aussi bateau aux dialogues aussi Independance Day-esque, en un sens c'est presque criminel. Sans compter les foutus moments de bravoure toute seule de Sandra Bullock. Mais merde.... merde, quoi. MERDE ! Sans compter que la pauvre se donne, elle à une énergie et une intensité à gravir des montagnes... dans un scénar plat comme la Belgique, grâce auquel on voit que les mecs avaient trop de boulot technique pour s'occuper du reste. Bullock l'a dit elle même, elle était bien seule dans son scaphandre, elle n'a pris aucun véritable plaisir et le tournage à été éprouvant... pour quoi au final ?


Tertio

Alors okay, du coup, cinématographiquement parlant le film est très beau, no problem. Les plans sont soignés, appliqués, l'ambiance est assez oppressante, (et encore...), le travail sur le son (ou plutôt l'absence de son) est intéressant et bien géré, moi qui suis un fan de science-fiction, qui me délecte d'images de la Terre vue de l'espace, qui rêverait d'y aller, j'ai été comblé, visuellement parlant. Je vais même le dire, la 3D est bienvenue, heureusement qu'elle est là même. Mais j'en ai assez d'aller voir des films, de sortir de la salle et réfléchir 5 minutes avant de décréter qu'il n'y a que ça de positif à retenir.
Encore une fois ces moments ou le "scénar" surgit avec ses gros sabots... Sandra Bullock filmée comme une super-héroïne à son retour sur terre, contre plongée, météorites qui entrent dans l'atmosphère, concours de sous vêtements mouillés... et la meuf qui réussit à se mettre debout après plusieurs mois dans l'espace... merde... merde et re-merde.


Au final, on dira ce qu'on voudra, mais à mon sens, ce film est atteint d'un gros effet poupées russes : c'est un très bel objet mais à l'intérieur, c'est plein de fois la même chose, en moins grand à chaque fois, et en moins surprenant à chaque fois, du coup une fois toutes les poupées sorties... c'est toujours un bel objet mais à part pour décorer...