Quoi
de neuf Docteur ?
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, soyons francs :
Bien sûr que c'est arrivé. Bien sur qu'on ne le pense pas toujours vraiment. Bien sur qu'on l'a même peut-être regretté... 15 jours après. Non ? Si ce n'est pas le cas, il faut vous rendre à l'évidence : c'est pas très gentil.
Qui n'a pas un jour souhaité, sans raison valable, sous le coup de la colère, qu'un voisin, un collègue, un supérieur, un banquier ou encore un standardiste de Pôle Emploi ne soit envoyé, séance tenante en Enfer, là tout de suite maintenant, sous vos yeux, sans passer par la case départ et sans toucher les 20 000, pour y brûler jusqu'à la fin des temps ? Ou bien encore, plus vicieusement, qu'il chope une sale maladie.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, soyons francs :
Bien sûr que c'est arrivé. Bien sur qu'on ne le pense pas toujours vraiment. Bien sur qu'on l'a même peut-être regretté... 15 jours après. Non ? Si ce n'est pas le cas, il faut vous rendre à l'évidence : c'est pas très gentil.
Qui n'a pas un jour souhaité, sans raison valable, sous le coup de la colère, qu'un voisin, un collègue, un supérieur, un banquier ou encore un standardiste de Pôle Emploi ne soit envoyé, séance tenante en Enfer, là tout de suite maintenant, sous vos yeux, sans passer par la case départ et sans toucher les 20 000, pour y brûler jusqu'à la fin des temps ? Ou bien encore, plus vicieusement, qu'il chope une sale maladie.
Il y a un adage qui dit : « Méfiez-vous de ce que vous souhaitez, car cela pourrait bien arriver. »
Imaginez alors que l'objet de votre courroux finisse par attraper...
Ami lecteur, tu es peut-être depuis des années régulièrement victime d'une farce que te font tes proches parents ou amis, qui consiste à arriver sans prévenir dans ton dos et à pousser un cri ou émettre tout autre son qui te fait soudain te convulser exagérément, une jambe et les deux bras se replient en même temps vers ton torse, et tu pousses un cri de corbeau outré, en lâchant ou envoyant à chaque fois valser dans la pièce tout ce qui se trouve dans tes mains : tasse de café, verre de jus de fruit, tartine, téléphone, cigarette ? Force est de constater que ça marche à chaque fois, et il t'arrive même sans doute de rire toi aussi avec eux une fois l'effet de frayeur passé ?
Eh bien blague à part, tu es peut-être atteint de cette maladie connue en anglais sous le nom de Jumping Frenchmen of Maine.
Étudiée dès 1878 par le neurologue américain Georges Miller Beard (à qui l'on doit entre autres l'invention du terme neurasthénie), la Maladie des Sauteurs du Maine est un trouble neurologique rare et d'origine inconnue dont les symptômes se traduisent par une exagération des réflexes de sursaut, qui entraîne chez les patients des sauts et mouvement brusques incontrôlables dans toutes les parties du corps.
On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec le syndrome Gilles de la Tourette, et c'est normal car ce sont deux troubles qui ont les mêmes origines.
Le parallèle s'arrête pourtant la. Car aux mouvements brusques, sursauts et autres cris incontrôlables, d'autre phénomènes un peu troublants sont venus s'ajouter. Il est en effet arrivé au docteur Beard de réussir à filmer des sujets qui obéissaient à n'importe quel ordre donné brusquement. Il lui fut un jour rapporté par un ami que, dans la région de Moosehead Lake, dans le Maine, il existait une communauté de travailleurs présentant les phénomènes nerveux les plus incroyables qui soient. Beard décrira comment un jour, au cours de son expérience, il s'approcha d'un sujet qui était en train de couper son tabac avec un couteau, et lui ordonna sèchement après une tape sur l'épaule de le jeter, ayant alors la stupéfaction de voir le jeune homme jeter convulsivement l'outil qui alla se planter dans une porte, tandis qu'il répétait convulsivement l'ordre qui lui avait été crié. Il lui fut ensuite ordonné avec la même brutalité de jeter la pipe qu'il fumait et il s'exécuta. Lorsqu'il lui fut enfin demandé de frapper un collègue au visage, là encore le jeune homme s’exécuta.
Après avoir fait toute une série d'observations, Beard, au terme de son étude, constata l'incapacité totale de ses sujets de se contrôler ou de ne pas obéir aux brusqueries, expliquant qu'ils étaient tous sujet à une extrême lassitude et une fatigue accablante à force de bondir et de crier sans aucune raison au moindre effet de surprise. Il constata également que lorsqu'ils étaient soumis à une période de repos forcé ou non, les sujets se révélaient être beaucoup moins excitables.
C'est cette découverte qui permit plus tard à d'autres chercheurs d'établir que cette maladie n'était en fait pas d'origine neurologique mais psychologique, et qu'elle était en fait le résultat des conditions de vie de ces travailleurs sans cesse soumis à l'effort et au stress.
2 – Une crise d'Art.
Amis
de la poésie, faites gaffe !
Le Syndrome de Stendhal, également appelé Syndrome de Florence, en voilà un trouble qu'il est troublant. Accélérations du rythme cardiaque, vertiges, suffocations et même hallucinations sont les symptômes qui peuvent atteindre certaines personnes soumises à une surcharge d’œuvres d'arts. Oui, tout à fait. Le célèbre écrivain français, qui donne son nom à ce syndrome assez rare, en a lui-même fait l'expérience lors d'un voyage à Florence en 1817. Il décrira alors :
« […] ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
N'arrangeant d'ailleurs pas son cas, il décida pour calmer la crise de se reposer sur un banc et de lire un poème, l'ajoutant ainsi à la somme de culture source de son malaise.
C'est une psychiatre florentine, Graziella Magherini qui décrivit ce syndrome de manière spécifique en 1979. Elle réalisa une étude qui lui permit de répertorier une centaine de cas parmi les dix millions de touristes qui visitent chaque année les cinquante musées de Florence. Il ressort de cette étude que les touristes nord-américains et japonais ne sont pas concernés car ce n'est pas leur culture, que les italiens sont eux-même immunisés car ils baignent depuis leur enfance dans cette atmosphère, et que le syndrome touchera plus souvent les personnes seules, quelles que soit leur sexe, et qui ont eu une éducation plutôt classique ou religieuse.
Graziella Magherini rapporte que ces touristes sont en fait véritablement saisi par le sens profond que l'artiste a voulu donner à son œuvre et qu'ils perçoivent d'une manière vive et violente l'émotion qui s'en dégage. On a pu notamment observer chez eux des crises d'hystéries voire même des réactions beaucoup plus spectaculaires, certains sujets allant parfois jusqu'à tenter de détruire une œuvre, persuadés que le regard d'un autre pouvait mettre en danger leur propre perception de cette dernière.
Et la cerise sur le gâteau, c'est que malgré la rareté des cas observés et les doutes qui subsistent même quant son l'authenticité, les gardiens de musées de Florence sont formés à l'intervention auprès d'éventuelles victimes de ce syndrome.
Le Syndrome de Stendhal, également appelé Syndrome de Florence, en voilà un trouble qu'il est troublant. Accélérations du rythme cardiaque, vertiges, suffocations et même hallucinations sont les symptômes qui peuvent atteindre certaines personnes soumises à une surcharge d’œuvres d'arts. Oui, tout à fait. Le célèbre écrivain français, qui donne son nom à ce syndrome assez rare, en a lui-même fait l'expérience lors d'un voyage à Florence en 1817. Il décrira alors :
« […] ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
N'arrangeant d'ailleurs pas son cas, il décida pour calmer la crise de se reposer sur un banc et de lire un poème, l'ajoutant ainsi à la somme de culture source de son malaise.
C'est une psychiatre florentine, Graziella Magherini qui décrivit ce syndrome de manière spécifique en 1979. Elle réalisa une étude qui lui permit de répertorier une centaine de cas parmi les dix millions de touristes qui visitent chaque année les cinquante musées de Florence. Il ressort de cette étude que les touristes nord-américains et japonais ne sont pas concernés car ce n'est pas leur culture, que les italiens sont eux-même immunisés car ils baignent depuis leur enfance dans cette atmosphère, et que le syndrome touchera plus souvent les personnes seules, quelles que soit leur sexe, et qui ont eu une éducation plutôt classique ou religieuse.
Graziella Magherini rapporte que ces touristes sont en fait véritablement saisi par le sens profond que l'artiste a voulu donner à son œuvre et qu'ils perçoivent d'une manière vive et violente l'émotion qui s'en dégage. On a pu notamment observer chez eux des crises d'hystéries voire même des réactions beaucoup plus spectaculaires, certains sujets allant parfois jusqu'à tenter de détruire une œuvre, persuadés que le regard d'un autre pouvait mettre en danger leur propre perception de cette dernière.
Et la cerise sur le gâteau, c'est que malgré la rareté des cas observés et les doutes qui subsistent même quant son l'authenticité, les gardiens de musées de Florence sont formés à l'intervention auprès d'éventuelles victimes de ce syndrome.
Si
vous êtes interloqué par l'existence d'un tel trouble, sachez
également qu'il fait partie de ce que les psychiatres ont choisi de
nommer les syndromes du voyageur, et qu'il existe plusieurs variantes
notables du syndrome de Stendhal : le syndrome de Paris
notamment, qui frappe exclusivement les touristes japonais en visite
à Paris, qui se mettent alors à ressentir des troubles proche d'un
fort sentiment de désorientation, voire de dépression, dus à
l'écart entre la réalité et la vision fantasmée qu'ils se
faisaient de la capitale française, comme le Montparnasse des années
folles ou encore le Paris d'Amélie poulain. Autre exemple troublant,
le syndrome de Jérusalem, lui, équivalent
au syndrome de Stendhal, à ceci près qu'il ne se rapporte pas aux
œuvres d'art, mais au sens religieux révélé lors du
pèlerinage dans
la ville sainte des
trois monothéismes. Les observations de tels cas sont le plus
souvent effectuées à l'approches de fêtes religieuses telles que
Noël, Pâques, Pessah, etc... et font état de personnes, croyantes
ou non, étant allées jusqu'à l'obsession de se purifier le corps,
ou encore à la confection de toges en divers tissus, vêtus
desquelles ils se sont mis à proclamer des sermons, voire même
déclamer des passages entiers de la Bible.
Ce qui reste peut-être le plus étrange, c'est que ces troublent sont certifiés comme étant passager, et qu'une fois rentrés dans leur pays, ces touristes reprennent une vie tout à fait normale.
3 – Casse-toi tu pues...
Dans sa pièce La Tempête, William Shakespeare, évoque à un moment la présence d'un esclave ayant une odeur de poisson.
Dans la bande dessinée d'Astérix Le Grand Fossé, le principal antagoniste, Acidenitrix, est souvent décrit comme dégageant une forte odeur de hareng saur.
Eh bien ces deux personnages sont bien malheureusement certainement atteints de Triméthylaminurie, aussi appelée syndrome de l'odeur de poisson pourri. Ce n'est absolument pas une méchanceté de la part de l'ordre des médecins, c'est le seul nom qui s'est imposé à leur esprit pour décrire ce dérèglement métabolique dont la principale caractéristique est une odeur corporelle de poisson.
Pour résumer, ce qu'il faut savoir c'est que cette sensation d'odeur poissonnière est due à un défaut de production ou d'activité d'une enzyme nommée FMO3. Le corps n'est alors plus capable de métaboliser la triméthylamine contenue dans les aliments, qui s'accumule dans l'organisme avant d'être évacuée à travers la sueur, l'urine et même l'expiration, accompagnée de cette forte et reconnaissable odeur de poisson.
Malheureusement, aucun traitement curatif n'existe pour cette maladie. Et si il est tout à fait possible de vivre normalement quand on en est atteint, les médecins peuvent alors décider tout de même de mettre en place des traitement de substitution, qui consistent en divers régimes alimentaire combinés à des activités favorisant la sudation extrême, aidés par le masquage des odeurs avec divers parfums, déodorants, savons ou huiles essentielles.
A noter également que pour certains cas très graves, la mise en place d'un suivi psychologique n'est parfois pas de trop pour aider certains malades à surmonter la dépression qui reste un effet pervers très courant de la triméthylaminurie.
Ce qui reste peut-être le plus étrange, c'est que ces troublent sont certifiés comme étant passager, et qu'une fois rentrés dans leur pays, ces touristes reprennent une vie tout à fait normale.
3 – Casse-toi tu pues...
Dans sa pièce La Tempête, William Shakespeare, évoque à un moment la présence d'un esclave ayant une odeur de poisson.
Dans la bande dessinée d'Astérix Le Grand Fossé, le principal antagoniste, Acidenitrix, est souvent décrit comme dégageant une forte odeur de hareng saur.
Eh bien ces deux personnages sont bien malheureusement certainement atteints de Triméthylaminurie, aussi appelée syndrome de l'odeur de poisson pourri. Ce n'est absolument pas une méchanceté de la part de l'ordre des médecins, c'est le seul nom qui s'est imposé à leur esprit pour décrire ce dérèglement métabolique dont la principale caractéristique est une odeur corporelle de poisson.
Pour résumer, ce qu'il faut savoir c'est que cette sensation d'odeur poissonnière est due à un défaut de production ou d'activité d'une enzyme nommée FMO3. Le corps n'est alors plus capable de métaboliser la triméthylamine contenue dans les aliments, qui s'accumule dans l'organisme avant d'être évacuée à travers la sueur, l'urine et même l'expiration, accompagnée de cette forte et reconnaissable odeur de poisson.
Malheureusement, aucun traitement curatif n'existe pour cette maladie. Et si il est tout à fait possible de vivre normalement quand on en est atteint, les médecins peuvent alors décider tout de même de mettre en place des traitement de substitution, qui consistent en divers régimes alimentaire combinés à des activités favorisant la sudation extrême, aidés par le masquage des odeurs avec divers parfums, déodorants, savons ou huiles essentielles.
A noter également que pour certains cas très graves, la mise en place d'un suivi psychologique n'est parfois pas de trop pour aider certains malades à surmonter la dépression qui reste un effet pervers très courant de la triméthylaminurie.
4
– T'as compris ce que j'ai dit ?
La jargonaphasie. Non, ce n'est pas un pays Asiatique. Ça peut prêter à sourire quand on se l'imagine comme ça, mais la Jargonaphasie est une pathologie du système nerveux très sérieuse et certainement très handicapante, qui touche en général des personnes victimes de lésions dans certaines aires du cerveau, qui présentent ensuite divers troubles du langage.
Pour être plus précis, la jargonaphasie n'est que l'un des symptômes de ce que l'on appelle l'aphasie de Wernicke (du nom du neurologue qui l'a découverte) qui touche l'aire du cerveau responsable du langage.
La jargonaphasie se caractérise par différents effets notables tels qu'un débit de parole à la fois spontané, rapide et incontrôlable, la déformation et/ou la substitution de mots par d'autres dont la signification est proche, mais surtout, dans les cas les plus troublants, le malade va alors par dessus tout ça créer littéralement, sans en être conscient, des mots et des syllabes, et par conséquent tenir des propos à la limite du compréhensible, voire même totalement incompréhensibles. On à même remarqué chez certains cas graves des omissions, des ajouts et des déplacements de mots et des persévérations.
Bref, la jargonaphasie peut être parfois si grave, que les malades parlent dans un langage totalement fictionnel.
5 – Le double dans la peau.
Et pour finir, j'ai choisi de vous parler de ce que je considère comme l'un des King of Kings, l'un des membre du Fantastic 6 des troubles psychiques dont vous pourrez consulter la liste en fin d'article :
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs j'ai nommé : Le syndrome de la main étrangère.
Pour bien l'apprécier celui-là, il faut se mettre dans le contexte :
Vous êtes dans votre lit en train de pioncer mais quelque chose de bien, lorsque soudain vous sentez avec un léger frisson une main qui vous agrippe la gorge et se met alors à vous étrangler. Si vous avez de la chance (façon de parler) vous vous réveillez en sursaut et vous vous débattez comme un diable pour vous débarrasser de ce rôdeur qui s'est introduit chez vous pour vous tuer. Vous luttez, luttez, luttez jusqu'à ce que votre conjoint ou conjointe (si vous en avez) vous aide à vous sortir de là. C'est alors que vous vous rendez compte qu'a part vous deux il n'y a personne et que cette main tueuse... c'était la votre !
Quand vous raconterez l'histoire a tout le monde le lendemain, on ne vous croira pas, on se moquera, on vous dira que vous n'auriez pas du manger les champignons verts avec de la villageoise pour essayer de gagner les cinquante euros dans ce jeu de la veille au soir. Mais il n'en restera pas moins que pour vous, c'était bien réel.
Les champignons et le vin mis a part, c'est exactement ce qui est arrivé à une femme reçue un jour de 1908 par le neuropsychiatre allemand Kurt Goldstein. Droitière, elle avait été victime quelque temps auparavant d'un accident vasculaire cérébral, et en avait gardé une paralysie de la moitié gauche de son corps, dont elle affirmait depuis être guérie. Elle raconta au docteur Goldstein qu'elle avait toutefois la sensation que sa main gauche semblait depuis appartenir à quelqu'un d'autre et agir selon une volonté propre. Lors des test du médecin teuton, elle pouvait même parfois se saisir d'un objet avec sa main gauche sans s'en apercevoir. Il lui arrivait aussi de ne réussir que difficilement et avec lenteur à reproduire un geste effectué peu avant avec une aisance dont elle n'avait pas conscience.
Flippant, me direz-vous. Et c'est avec aplomb que je vous répondrai : carrément !
Surtout lorsqu'on sait que dans la plupart des cas recensés, les victimes affirment pouvoir ressentir les actions effectuées par la partie du corps touché sans pouvoir se défaire du sentiment qu'il n'en sont plus propriétaire.
Imaginez vous aussi que dans certains cas les plus extrêmes, on à pu faire état de personnes qui boutonnaient leurs chemises de la main dominante avant de voir la main étrangère la déboutonner, ou encore allumer une cigarette avant de voir l'autre main la retirer.
L'origine de ce mal peut être du à l'apparition d'une tumeur cérébrale ou suite à une attaque, et ce n'est pas anodin si on le nomme également Syndrome du Docteur Folamour.
La jargonaphasie. Non, ce n'est pas un pays Asiatique. Ça peut prêter à sourire quand on se l'imagine comme ça, mais la Jargonaphasie est une pathologie du système nerveux très sérieuse et certainement très handicapante, qui touche en général des personnes victimes de lésions dans certaines aires du cerveau, qui présentent ensuite divers troubles du langage.
Pour être plus précis, la jargonaphasie n'est que l'un des symptômes de ce que l'on appelle l'aphasie de Wernicke (du nom du neurologue qui l'a découverte) qui touche l'aire du cerveau responsable du langage.
La jargonaphasie se caractérise par différents effets notables tels qu'un débit de parole à la fois spontané, rapide et incontrôlable, la déformation et/ou la substitution de mots par d'autres dont la signification est proche, mais surtout, dans les cas les plus troublants, le malade va alors par dessus tout ça créer littéralement, sans en être conscient, des mots et des syllabes, et par conséquent tenir des propos à la limite du compréhensible, voire même totalement incompréhensibles. On à même remarqué chez certains cas graves des omissions, des ajouts et des déplacements de mots et des persévérations.
Bref, la jargonaphasie peut être parfois si grave, que les malades parlent dans un langage totalement fictionnel.
5 – Le double dans la peau.
Et pour finir, j'ai choisi de vous parler de ce que je considère comme l'un des King of Kings, l'un des membre du Fantastic 6 des troubles psychiques dont vous pourrez consulter la liste en fin d'article :
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs j'ai nommé : Le syndrome de la main étrangère.
Pour bien l'apprécier celui-là, il faut se mettre dans le contexte :
Vous êtes dans votre lit en train de pioncer mais quelque chose de bien, lorsque soudain vous sentez avec un léger frisson une main qui vous agrippe la gorge et se met alors à vous étrangler. Si vous avez de la chance (façon de parler) vous vous réveillez en sursaut et vous vous débattez comme un diable pour vous débarrasser de ce rôdeur qui s'est introduit chez vous pour vous tuer. Vous luttez, luttez, luttez jusqu'à ce que votre conjoint ou conjointe (si vous en avez) vous aide à vous sortir de là. C'est alors que vous vous rendez compte qu'a part vous deux il n'y a personne et que cette main tueuse... c'était la votre !
Quand vous raconterez l'histoire a tout le monde le lendemain, on ne vous croira pas, on se moquera, on vous dira que vous n'auriez pas du manger les champignons verts avec de la villageoise pour essayer de gagner les cinquante euros dans ce jeu de la veille au soir. Mais il n'en restera pas moins que pour vous, c'était bien réel.
Les champignons et le vin mis a part, c'est exactement ce qui est arrivé à une femme reçue un jour de 1908 par le neuropsychiatre allemand Kurt Goldstein. Droitière, elle avait été victime quelque temps auparavant d'un accident vasculaire cérébral, et en avait gardé une paralysie de la moitié gauche de son corps, dont elle affirmait depuis être guérie. Elle raconta au docteur Goldstein qu'elle avait toutefois la sensation que sa main gauche semblait depuis appartenir à quelqu'un d'autre et agir selon une volonté propre. Lors des test du médecin teuton, elle pouvait même parfois se saisir d'un objet avec sa main gauche sans s'en apercevoir. Il lui arrivait aussi de ne réussir que difficilement et avec lenteur à reproduire un geste effectué peu avant avec une aisance dont elle n'avait pas conscience.
Flippant, me direz-vous. Et c'est avec aplomb que je vous répondrai : carrément !
Surtout lorsqu'on sait que dans la plupart des cas recensés, les victimes affirment pouvoir ressentir les actions effectuées par la partie du corps touché sans pouvoir se défaire du sentiment qu'il n'en sont plus propriétaire.
Imaginez vous aussi que dans certains cas les plus extrêmes, on à pu faire état de personnes qui boutonnaient leurs chemises de la main dominante avant de voir la main étrangère la déboutonner, ou encore allumer une cigarette avant de voir l'autre main la retirer.
L'origine de ce mal peut être du à l'apparition d'une tumeur cérébrale ou suite à une attaque, et ce n'est pas anodin si on le nomme également Syndrome du Docteur Folamour.
Bonus
Si cela vous titille l'envie, vous pouvez aussi aller voir, je vous le recommande chaudement, les autres Pathologies impressionnantes du Fantastic 6, vous ne serez pas déçus du voyage.
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