5 déc. 2013

Harrison Odjegba Okene.

La cuisine du diable.

C'est une histoire qui fait déjà le tour du monde au moment où j'écris ces mots. C'est l'histoire d'un homme qui à eu beaucoup plus que de la chance, un cuistot qui était censé avoir préparé ses derniers amuse-bouche, l'histoire a peine croyable d'un sauvetage que plus personne n'espérait. Et pourtant
....




Regardez bien le visage de cet homme, au centre, on ne va, je pense, pas tarder à en entendre à nouveau parler. Cet homme à cru voir sa dernière heure arriver. Restée dans l'ombre pendant plusieurs mois, l'histoire refait surface grâce à une vidéo diffusée le lundi 2 décembre 2013. Cet homme, c'est Harrison Odjegba Okene, un cuisinier Nigérian, qui officiait à bord du Jascon 4.

Lorsque le navire fait naufrage au large de l'Atlantique le 25 mai dernier, il envoie fatalement son équipage par trente mètre de fond, et trois jours plus tard, une équipe de plongeurs sud-africains est dépêchée pour remonter les corps des membres de l'équipage. Coordonnée depuis une salle de contrôle par Tony Walker, l'opération suit son cours, les plongeurs ont déjà récupéré quatre des onze malheureux qui ont péri. Tony Walker repère alors sur les images de la caméra d'un plongeur, un bras dénudé qui flotte dans l'eau. « Vous en avez trouvé un autre » dit-il alors à son équipe avant de leur demander de commencer doucement à le ramener.

Seulement voilà, celui-ci quand on lui touche le bras... il bouge. « Il est vivant ! Il est vivant ! » s'écrient presque en même temps Walker et son plongeur. Dès lors et avec d'infinies précautions, le plongeur exerce de petites pressions sur le bras de l'homme qu'il viennent de trouver, qui se demande lui aussi certainement ce qui se passe.

J'ai envie de dire qu'à partir de ce moment là, la vidéo (ici) est plus parlante que n'importe quel mot. Dans cette soupe verte qui remplit la coque, on voit la main désespérément s'accrocher à celle du sauveteur, comme dans un film d'horreur. Walker dira plus tard que depuis son poste, lui même à été choqué. Le plongeur fait ensuite surface dans une poche d'air, et on aperçoit alors le visage marqué, le regard perdu, incrédule, d'Harrison Okene. Il ne se rend à l'évidence pas vraiment encore compte que quelqu'un vient de lui sauver la vie, il secoue la tête et vacille en arrière. Il est le seul rescapé de l'équipage, il vient de passer trois jours dans une providentielle poche d'air formée lors du naufrage. Et lorsqu'on lui demande comment il à fait pour tenir, il répond qu'il à bu des boissons gazeuses et qu'il à prié pour une intervention divine.

Difficile d'imaginer ce qu'a pu être le calvaire d'Harrison, impossible de ne pas penser que cet homme savait qu'il allait probablement mourir, jour après jour, avant que Poséidon lui-même ne soit mis en échec.

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