15 oct. 2013

Le Mort-Vivant de Johannesburg

On ne va pas se mentir, ça à du jeter un froid.

La frousse, la vraie, le grand frisson, ça vous cause, hein ? Vous avez vu l'exorciste entre vos doigts, la simple mention de Grippe-Sous, le clown de ÇA, vous fait perdre vos légumes, vous vous êtes évanoui(e) 3 fois pendant Event Horizon, et vous avez cru mourir de peur devant [●REC] ? Eh bien vous êtes des petites joueuses... Oooh oui !




Johannesburg, dimanche 24 Juillet 2011. Ayanda Maqolo, propriétaire et gérant d'une morgue, voit s'écouler sa journée de travail le plus habituellement du monde. Il est en compagnie de quelques uns de ses employés, affairé sur son bureau à régler la paperasse, quand il est brusquement tiré de son labeur par un effroyable hurlement qui provient d'à côté... Tout le staff de la morgue est pétrifié. Ayanda Maqolo n'en croit pas ses sens, et comme le reste de ses employés, il en est convaincu : il y a un fantôme dans la salle des frigos. Il se force malgré sa frayeur à donner l'exemple, et décroche le téléphone pour appeler la police. Lorsque ces derniers arrivent sur les lieux, tout ce petit monde entre dans la salle réfrigérée. Maqolo le dira plus tard : "Je me sentais plus en sécurité avec des armes à feu là-dedans, au cas ou la chose, personne, ou quoi que soit qui était enfermé, décide d'attaquer."

Une fois à l'intérieur, tout se précise : les cris proviennent bien d'un des compartiments réfrigérés. On appelle à l'aide, là-dedans. Les policiers finissent par ouvrir, et le cris cessent. Lorsqu'ils font coulisser le "tiroir", un homme de 80 ans les dévisage, éberlué. "Il était horriblement pâle lorsque les policiers l'ont aidé à descendre", raconte Maqolo. Et une fois au sol il à dit "Comment j'ai atterri ici ?"

Légitime, comme question... légitime... mais surtout : quand ?

Et bien, 21 heures plus tôt. 21 heures plus tôt, Ayanda Maqolo recevait un appel concernant l'octogénaire. Décédé à la suite d'une violente crise d'asthme, expliqua la famille. L'entrepreneur avait donc mis son commerce en marche, envoyé un de ses chauffeurs récupérer le défunt. L'employé, une fois sur place, avait examiné le corps, cherché un pouls, guetté un battement de cœur... et n'avait rien trouvé.

Après quelques examens dans un hôpital, les services médicaux ont assuré que le papy pétait la forme, et l'ont autorisé à retourner chez lui, où il à débarqué en plein préparatifs de funérailles, à la stupeur d'abord et à la joie ensuite de sa famille.

Maqolo avoue avoir mis du temps à se remettre du traumatisme et à vécu quelques nuits de sommeil peuplées de désagréables cauchemars. Ça peut se comprendre.

On ne peut par contre qu'essayer de s'imaginer dans la peau de celui qui s'est réveillé des morts, dans le noir, dans le froid, avant de se faire évacuer d'une morgue par la police.

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